Artwork

Inhoud geleverd door France Médias Monde. Alle podcastinhoud, inclusief afleveringen, afbeeldingen en podcastbeschrijvingen, wordt rechtstreeks geüpload en geleverd door France Médias Monde of hun podcastplatformpartner. Als u denkt dat iemand uw auteursrechtelijk beschermde werk zonder uw toestemming gebruikt, kunt u het hier beschreven proces https://nl.player.fm/legal volgen.
Player FM - Podcast-app
Ga offline met de app Player FM !

Irak: à Salaheddine, le passage de Daech a provoqué une «calamité» écologique [1/2]

2:34
 
Delen
 

Manage episode 414823775 series 3250144
Inhoud geleverd door France Médias Monde. Alle podcastinhoud, inclusief afleveringen, afbeeldingen en podcastbeschrijvingen, wordt rechtstreeks geüpload en geleverd door France Médias Monde of hun podcastplatformpartner. Als u denkt dat iemand uw auteursrechtelijk beschermde werk zonder uw toestemming gebruikt, kunt u het hier beschreven proces https://nl.player.fm/legal volgen.

Dans le centre de l’Irak, la province de Salaheddine est touchée chaque hiver par une grave pollution au pétrole. Les terres agraires sont détruites. Tout a commencé, selon les habitants et les autorités locales, lorsque Daech s’est emparé des champs de pétrole qui se trouvent dans les proches montagnes de Hamrine. Dans ce premier épisode, RFI part à la rencontre des agriculteurs à bout dans cette province où, cette année, cela fera bientôt dix ans que cette calamité se répète.

« Regardez dans la ferme un peu en hauteur, ils cultivent des légumes, mais moi, je ne peux rien cultiver, je n’ai rien. Qu’est-ce que je peux planter ? Quelle plantation survivrait ici ? C’est de l’asphalte. » Celui qui se lamente ainsi s'appelle Abdullah Jassim et il est agriculteur à Al-Alam, à quelques kilomètres de Tikrit, au pied des montagnes de Hamrine en Irak. La saison des pluies vient de s’achever. Il devrait travailler dans son champ, mais les inondations hivernales ont charrié des litres de pétrole sur ses terres.

« Pendant que vous marchez avec moi, est-ce que vous voyez des plantes ? Tous les ans, nous plantons 10 à 15 ou 20 tonnes de graines, et rien. J’ai perdu mon argent, j’ai perdu mes plantations, j’ai tout perdu », se désole-t-il. Sous le premier soleil d’été, les sols se sont solidifiés et ont emprisonné les hydrocarbures qui proviennent des champs pétroliers d’Ajeel et Alas, situés plus haut dans la vallée. Sur ses 60 hectares, cinquante ont été touchés, comme chaque année depuis neuf ans.

« Avant d’être dans cette situation, je produisais 200 à 300 tonnes. explique l'agriculteur, avant d'accuser l'État islamique. Quand Daech est arrivé ici en 2014, ils ont pris le contrôle des champs pétroliers et ils ont commencé à prendre le pétrole, alors il y a eu des fuites et le pétrole descend maintenant vers nous, emporté par les torrents de pluies. Je perds chaque année 10 à 15 millions de dinars irakiens. » Soit 7 000 à 10 000 euros par an englouti sous une couche de pétrole.

Abdullah Jassim est désespéré. Son voisin, lui, est inquiet. Hassan Muhhabar al-Obeidy est éleveur de chèvres et de moutons. À l’entrée de sa maison, un large trou a été creusé dont les gravats, de couleur noire, forment un monticule de deux mètres de haut. « On avait un autre puits là-bas. Il y a du pétrole dedans. Donc j’ai ramené des pelleteuses et j’ai creusé un trou. Mais le niveau de pétrole descend à plus de 50 centimètres de profondeur. Et ça, c’est tout le pétrole qu’on a pu sortir. Vous voyez, que du pétrole », nous montre-t-il.

Difficile de savoir si le pétrole a déjà contaminé les réserves d’eau souterraines, mais le risque inquiète les autorités locales et les habitants. Prudente, la famille d'Hassan n’utilise plus l’eau des puits. « Notre santé va toujours, mais le pétrole est nocif, s'alarme-t-il. Il est nocif pour eux, comme mon fils qui se salit, et couvre ses vêtements de pétrole. J’ai même un de mes moutons qui est tombé dans du pétrole, ensuite, il est mort. C’est acceptable, ça ? Depuis dix ans, nous souffrons. Nous exigeons une compensation et qu’une solution soit trouvée. »

Ici, une quarantaine d’agriculteurs subissent cette calamité chaque année. Quelques digues et barrages de sable ont été érigés, mais ne suffisent pas. Cette année encore, les deux agriculteurs n’auront pas assez pour payer leurs charges.

À lire aussi«Notre vision change»: En Irak, des citoyens bénévoles nettoient les rues de Bagdad

  continue reading

28 afleveringen

Artwork
iconDelen
 
Manage episode 414823775 series 3250144
Inhoud geleverd door France Médias Monde. Alle podcastinhoud, inclusief afleveringen, afbeeldingen en podcastbeschrijvingen, wordt rechtstreeks geüpload en geleverd door France Médias Monde of hun podcastplatformpartner. Als u denkt dat iemand uw auteursrechtelijk beschermde werk zonder uw toestemming gebruikt, kunt u het hier beschreven proces https://nl.player.fm/legal volgen.

Dans le centre de l’Irak, la province de Salaheddine est touchée chaque hiver par une grave pollution au pétrole. Les terres agraires sont détruites. Tout a commencé, selon les habitants et les autorités locales, lorsque Daech s’est emparé des champs de pétrole qui se trouvent dans les proches montagnes de Hamrine. Dans ce premier épisode, RFI part à la rencontre des agriculteurs à bout dans cette province où, cette année, cela fera bientôt dix ans que cette calamité se répète.

« Regardez dans la ferme un peu en hauteur, ils cultivent des légumes, mais moi, je ne peux rien cultiver, je n’ai rien. Qu’est-ce que je peux planter ? Quelle plantation survivrait ici ? C’est de l’asphalte. » Celui qui se lamente ainsi s'appelle Abdullah Jassim et il est agriculteur à Al-Alam, à quelques kilomètres de Tikrit, au pied des montagnes de Hamrine en Irak. La saison des pluies vient de s’achever. Il devrait travailler dans son champ, mais les inondations hivernales ont charrié des litres de pétrole sur ses terres.

« Pendant que vous marchez avec moi, est-ce que vous voyez des plantes ? Tous les ans, nous plantons 10 à 15 ou 20 tonnes de graines, et rien. J’ai perdu mon argent, j’ai perdu mes plantations, j’ai tout perdu », se désole-t-il. Sous le premier soleil d’été, les sols se sont solidifiés et ont emprisonné les hydrocarbures qui proviennent des champs pétroliers d’Ajeel et Alas, situés plus haut dans la vallée. Sur ses 60 hectares, cinquante ont été touchés, comme chaque année depuis neuf ans.

« Avant d’être dans cette situation, je produisais 200 à 300 tonnes. explique l'agriculteur, avant d'accuser l'État islamique. Quand Daech est arrivé ici en 2014, ils ont pris le contrôle des champs pétroliers et ils ont commencé à prendre le pétrole, alors il y a eu des fuites et le pétrole descend maintenant vers nous, emporté par les torrents de pluies. Je perds chaque année 10 à 15 millions de dinars irakiens. » Soit 7 000 à 10 000 euros par an englouti sous une couche de pétrole.

Abdullah Jassim est désespéré. Son voisin, lui, est inquiet. Hassan Muhhabar al-Obeidy est éleveur de chèvres et de moutons. À l’entrée de sa maison, un large trou a été creusé dont les gravats, de couleur noire, forment un monticule de deux mètres de haut. « On avait un autre puits là-bas. Il y a du pétrole dedans. Donc j’ai ramené des pelleteuses et j’ai creusé un trou. Mais le niveau de pétrole descend à plus de 50 centimètres de profondeur. Et ça, c’est tout le pétrole qu’on a pu sortir. Vous voyez, que du pétrole », nous montre-t-il.

Difficile de savoir si le pétrole a déjà contaminé les réserves d’eau souterraines, mais le risque inquiète les autorités locales et les habitants. Prudente, la famille d'Hassan n’utilise plus l’eau des puits. « Notre santé va toujours, mais le pétrole est nocif, s'alarme-t-il. Il est nocif pour eux, comme mon fils qui se salit, et couvre ses vêtements de pétrole. J’ai même un de mes moutons qui est tombé dans du pétrole, ensuite, il est mort. C’est acceptable, ça ? Depuis dix ans, nous souffrons. Nous exigeons une compensation et qu’une solution soit trouvée. »

Ici, une quarantaine d’agriculteurs subissent cette calamité chaque année. Quelques digues et barrages de sable ont été érigés, mais ne suffisent pas. Cette année encore, les deux agriculteurs n’auront pas assez pour payer leurs charges.

À lire aussi«Notre vision change»: En Irak, des citoyens bénévoles nettoient les rues de Bagdad

  continue reading

28 afleveringen

Alle afleveringen

×
 
Loading …

Welkom op Player FM!

Player FM scant het web op podcasts van hoge kwaliteit waarvan u nu kunt genieten. Het is de beste podcast-app en werkt op Android, iPhone en internet. Aanmelden om abonnementen op verschillende apparaten te synchroniseren.

 

Korte handleiding