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Présidentielle en Tunisie: «On peut dire que c'est joué d'avance»

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En Tunisie, le président Kaïs Saïed n'aura que deux adversaires à l'élection du dimanche 6 octobre prochain, où il va briguer un second mandat. Tous les autres candidats ont été éliminés. Et parmi les deux candidats rescapés, l'un est en prison. Pourquoi les Tunisiens, qui ont renversé leur dictateur en 2011, ne protestent pas contre la vague d'arrestations qui s'abat sur les opposants, les avocats et les journalistes ? Vincent Geisser est chercheur au CNRS. À Aix-en-Provence, il dirige l'Institut de recherches et d'études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam).

RFI : Il n'y a que deux candidats face à Kaïs Saïed, dont un en prison. Est-ce que le scrutin de dimanche prochain est joué d'avance ?

Vincent Geisser : Oui, on peut dire que c'est joué d'avance dans la mesure où le président ne s’inscrit pas dans un plébiscite, mais plutôt dans une manifestation de l'autoritarisme présidentiel, de sa conception très personnelle, très présidentialiste du pouvoir, même pas vraiment dans une tentative de vitrine électorale pour légitimer le régime, ce que faisait Ben Ali.

Il y a encore un mois, personne ou presque ne connaissait le député Ayachi Zammel, un chef d'entreprise de 47 ans qui a créé le petit parti libéral Azimoun. Mais maintenant que ce candidat est en prison, beaucoup de Tunisiens ont envie de voter pour lui. Est-ce qu'il pourrait créer la surprise ? Est-ce qu'il pourrait devenir une sorte de Bassirou Diomaye Faye [le nouveau président sénégalais] à la tunisienne ?

Créer une surprise, oui, peut-être par sa publicisation, du fait qu'il devienne un peu, excusez-moi du terme, une sorte de « martyr électoral », c'est-à-dire qu’il est le nom qui ressort le plus, alors que vous le dites très bien, il était totalement inconnu. Parce qu'il y avait quand même trois challengers qui ont été interdits, qui eux étaient au contraire des figures extrêmement connues du spectre politique tunisien à l'époque de Ben Ali, mais surtout au moment de la démocratisation. Donc, Ayachi Zammel est devenu le symbole d'une sorte de « résistance électorale » à Kaïs Saïed, mais résistance entre guillemets... Donc il n'y aura pas de surprise. Monsieur Kaïs Saïed contrôle totalement le scrutin. Est-ce qu'on sera dans du 90% ? Dans du 80% ? En tout cas, il n’y aura pas de surprise électorale, mais plutôt un unanimisme présidentiel. Du moins, c'est ce que représente le président : l'idée qu'il est en communion avec le peuple, que les élections ne servent à rien. Car, il faut-il le dire : Kaïs Saïed passe son temps à dévaloriser le principe de la démocratie parlementaire. Il n'y croit pas et ces élections sont une étape supplémentaire dans ce qu'il appelle « l'entreprise de redressement » de la Tunisie face à une classe politique qu'il considère corrompue.

Plus de 70 figures de l'opposition sont en prison, plusieurs journalistes aussi, comme Mourad Zeghidi, et également la célèbre avocate Sonia Dahmani. Elle a été arrêtée dans les locaux de la Maison de l'avocat pendant un direct de nos confrères de France 24. Pourquoi les Tunisiens qui ont fait la révolution de 2011 laissent faire cette vague de répression ?

Il y a un premier aspect, c'est que les Tunisiens avaient une sorte de ras-le-bol et même de colère à l'égard des symboles de la démocratie tunisienne. Ils considèrent que ces démocrates, qui ont émergé après 2011, les ont trahis. Donc, ils ont adhéré. C'est pour cela que beaucoup de Tunisiens ont soutenu le coup d'État de Kaïs Saïed de 2021. Pour rappel, le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed s'approprie la totalité des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Et la grande surprise, c'est que beaucoup de gens approuvent, y compris le syndicat – qui maintenant est en opposition à Kaïs Saïed – de l'Union générale du travail de Tunisie, l’UGTT. Et donc, de ce point de vue-là, pourquoi les Tunisiens ne s'opposent pas tant à ce qui se passe aujourd'hui ? C'est parce qu'ils ne croient pas en l'opposition et aux démocrates qui ont siégé entre 2011 et 2021. Ça, c’est le premier phénomène. Le deuxième phénomène, qui est peut-être plus récent et qui s’étend sur ces six derniers mois ou cette dernière année, c'est que se réinstalle progressivement en Tunisie un climat de peur, d'autocensure, pour ne pas dire même de surveillance. Et les Tunisiens recommencent à avoir peur. On pensait que ça serait un acquis de la révolution. On pensait qu’au moins, ce climat de peur qu’avait connu la Tunisie sous la dictature de Ben Ali ne reviendrait pas. Or, on s'aperçoit que les Tunisiens ont encore plus peur et sont encore plus prudents qu'à l'époque de Ben Ali. Surtout qu’il y a un très fort complotisme, un très fort conspirationnisme. Tous les discours du président accusent ou désignent chaque jour un complot de l'étranger. Toute personne qui a des contacts avec des journalistes étrangers, des ONG étrangères est soupçonnée de faire une conspiration contre le président. Je dirais que les Tunisiens sont résignés. On ne sait pas s'ils soutiennent encore massivement le président Kaïs Saïed, mais en tout cas, les citoyens tunisiens sont marqués par un sentiment de résignation générale.

En Algérie, Abdelmadjid Tebboune vient d'être réélu il y a un mois avec le soutien de l'armée. Assistons-nous au même phénomène aujourd'hui en Tunisie avec Kaïs Saïed ?

Les Tunisiens, ou certains observateurs - étrangers ou tunisiens -, ont même une formule : ils parlent d' « algérianisation » de la scène politique tunisienne. Cela désigne deux aspects : d'abord, le rapprochement très fort de la Tunisie et de l'Algérie. L'Algérie devient le grand frère de la Tunisie, alors que la Tunisie était très équilibrée dans ses relations avec les autres pays arabes – aujourd'hui, c'est vraiment un rapprochement tuniso-algérien ou algéro-tunisien qui est très marqué ; et puis la deuxième chose, c'est la ressemblance des deux processus...

... avec le même soutien de l'armée tunisienne, comme Abdelmadjid Tebboune a le soutien de l'armée algérienne ?

Le 25 juillet 2021, après le coup d'État, il est clair que la grande majorité des officiers de l'armée tunisienne ont soutenuKaïs Saïed, mais avec un contrat : remettre le pays au travail et remettre de l'ordre dans le pays. L'armée adhérait au récit de Kaïs Saïed qui était de dire que les démocrates étaient corrompus, avaient désorganisé la Tunisie et entretenaient le désordre. Sauf qu'aujourd'hui, les promesses de Kaïs Saïed en termes de retour à l'ordre n'ont pas été tenues. Au contraire, la Tunisie est fragile sur le plan économique, sur le plan social, elle est montrée du doigt par beaucoup d'ONG internationales... Et là, il y a une interrogation sur le positionnement de l'armée. On pensait que l'armée, ce contrat n'ayant pas été tenu, réagirait et notamment allait désavouer Kaïs Saïed. Ce n'est pas le cas pour l'instant, mais on ne peut pas dire non plus qu'elle l'approuve. Elle aurait probablement souhaité que ces élections se déroulent de manière plus transparente, peut-être pas démocratiquement, mais de manière plus raisonnable, avec un semblant de vitrine démocratique électorale. Ce n'est pas le pas. Donc, je ne dirais pas qu'on est tout à fait dans la même position que l'Algérie. D'abord parce que l'armée tunisienne n'est pas aussi forte que l'armée algérienne, elle n'a jamais contrôlé le pouvoir comme ça s'est fait en Algérie pendant plus de 50 ans. Le seul point commun, c'est qu'effectivement, elle a soutenu le coup d'État et qu'elle a soutenu Kaïs Saïed jusqu'à aujourd'hui. Mais point d'interrogation dans l'armée : il semblerait que certaines voix commencent à se demander s'il pourra faire l'affaire pour maintenir l'ordre dans le pays. Le souci de l'armée tunisienne, c'est l'ordre. Et si Kaïs Saïed, par ses discours conspirationnistes et complotistes, venait à menacer cet ordre, et surtout, venait à avoir une si mauvaise image, y compris vis-à-vis de ses partenaires étrangers, l'armée prendrait une décision. Mais nous n'en sommes pas là.

À lire aussiPrésidentielle en Tunisie: à Bizerte, des partisans en campagne pour un chef de l’État peu sur le terrain

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RFI : Il n'y a que deux candidats face à Kaïs Saïed, dont un en prison. Est-ce que le scrutin de dimanche prochain est joué d'avance ?

Vincent Geisser : Oui, on peut dire que c'est joué d'avance dans la mesure où le président ne s’inscrit pas dans un plébiscite, mais plutôt dans une manifestation de l'autoritarisme présidentiel, de sa conception très personnelle, très présidentialiste du pouvoir, même pas vraiment dans une tentative de vitrine électorale pour légitimer le régime, ce que faisait Ben Ali.

Il y a encore un mois, personne ou presque ne connaissait le député Ayachi Zammel, un chef d'entreprise de 47 ans qui a créé le petit parti libéral Azimoun. Mais maintenant que ce candidat est en prison, beaucoup de Tunisiens ont envie de voter pour lui. Est-ce qu'il pourrait créer la surprise ? Est-ce qu'il pourrait devenir une sorte de Bassirou Diomaye Faye [le nouveau président sénégalais] à la tunisienne ?

Créer une surprise, oui, peut-être par sa publicisation, du fait qu'il devienne un peu, excusez-moi du terme, une sorte de « martyr électoral », c'est-à-dire qu’il est le nom qui ressort le plus, alors que vous le dites très bien, il était totalement inconnu. Parce qu'il y avait quand même trois challengers qui ont été interdits, qui eux étaient au contraire des figures extrêmement connues du spectre politique tunisien à l'époque de Ben Ali, mais surtout au moment de la démocratisation. Donc, Ayachi Zammel est devenu le symbole d'une sorte de « résistance électorale » à Kaïs Saïed, mais résistance entre guillemets... Donc il n'y aura pas de surprise. Monsieur Kaïs Saïed contrôle totalement le scrutin. Est-ce qu'on sera dans du 90% ? Dans du 80% ? En tout cas, il n’y aura pas de surprise électorale, mais plutôt un unanimisme présidentiel. Du moins, c'est ce que représente le président : l'idée qu'il est en communion avec le peuple, que les élections ne servent à rien. Car, il faut-il le dire : Kaïs Saïed passe son temps à dévaloriser le principe de la démocratie parlementaire. Il n'y croit pas et ces élections sont une étape supplémentaire dans ce qu'il appelle « l'entreprise de redressement » de la Tunisie face à une classe politique qu'il considère corrompue.

Plus de 70 figures de l'opposition sont en prison, plusieurs journalistes aussi, comme Mourad Zeghidi, et également la célèbre avocate Sonia Dahmani. Elle a été arrêtée dans les locaux de la Maison de l'avocat pendant un direct de nos confrères de France 24. Pourquoi les Tunisiens qui ont fait la révolution de 2011 laissent faire cette vague de répression ?

Il y a un premier aspect, c'est que les Tunisiens avaient une sorte de ras-le-bol et même de colère à l'égard des symboles de la démocratie tunisienne. Ils considèrent que ces démocrates, qui ont émergé après 2011, les ont trahis. Donc, ils ont adhéré. C'est pour cela que beaucoup de Tunisiens ont soutenu le coup d'État de Kaïs Saïed de 2021. Pour rappel, le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed s'approprie la totalité des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Et la grande surprise, c'est que beaucoup de gens approuvent, y compris le syndicat – qui maintenant est en opposition à Kaïs Saïed – de l'Union générale du travail de Tunisie, l’UGTT. Et donc, de ce point de vue-là, pourquoi les Tunisiens ne s'opposent pas tant à ce qui se passe aujourd'hui ? C'est parce qu'ils ne croient pas en l'opposition et aux démocrates qui ont siégé entre 2011 et 2021. Ça, c’est le premier phénomène. Le deuxième phénomène, qui est peut-être plus récent et qui s’étend sur ces six derniers mois ou cette dernière année, c'est que se réinstalle progressivement en Tunisie un climat de peur, d'autocensure, pour ne pas dire même de surveillance. Et les Tunisiens recommencent à avoir peur. On pensait que ça serait un acquis de la révolution. On pensait qu’au moins, ce climat de peur qu’avait connu la Tunisie sous la dictature de Ben Ali ne reviendrait pas. Or, on s'aperçoit que les Tunisiens ont encore plus peur et sont encore plus prudents qu'à l'époque de Ben Ali. Surtout qu’il y a un très fort complotisme, un très fort conspirationnisme. Tous les discours du président accusent ou désignent chaque jour un complot de l'étranger. Toute personne qui a des contacts avec des journalistes étrangers, des ONG étrangères est soupçonnée de faire une conspiration contre le président. Je dirais que les Tunisiens sont résignés. On ne sait pas s'ils soutiennent encore massivement le président Kaïs Saïed, mais en tout cas, les citoyens tunisiens sont marqués par un sentiment de résignation générale.

En Algérie, Abdelmadjid Tebboune vient d'être réélu il y a un mois avec le soutien de l'armée. Assistons-nous au même phénomène aujourd'hui en Tunisie avec Kaïs Saïed ?

Les Tunisiens, ou certains observateurs - étrangers ou tunisiens -, ont même une formule : ils parlent d' « algérianisation » de la scène politique tunisienne. Cela désigne deux aspects : d'abord, le rapprochement très fort de la Tunisie et de l'Algérie. L'Algérie devient le grand frère de la Tunisie, alors que la Tunisie était très équilibrée dans ses relations avec les autres pays arabes – aujourd'hui, c'est vraiment un rapprochement tuniso-algérien ou algéro-tunisien qui est très marqué ; et puis la deuxième chose, c'est la ressemblance des deux processus...

... avec le même soutien de l'armée tunisienne, comme Abdelmadjid Tebboune a le soutien de l'armée algérienne ?

Le 25 juillet 2021, après le coup d'État, il est clair que la grande majorité des officiers de l'armée tunisienne ont soutenuKaïs Saïed, mais avec un contrat : remettre le pays au travail et remettre de l'ordre dans le pays. L'armée adhérait au récit de Kaïs Saïed qui était de dire que les démocrates étaient corrompus, avaient désorganisé la Tunisie et entretenaient le désordre. Sauf qu'aujourd'hui, les promesses de Kaïs Saïed en termes de retour à l'ordre n'ont pas été tenues. Au contraire, la Tunisie est fragile sur le plan économique, sur le plan social, elle est montrée du doigt par beaucoup d'ONG internationales... Et là, il y a une interrogation sur le positionnement de l'armée. On pensait que l'armée, ce contrat n'ayant pas été tenu, réagirait et notamment allait désavouer Kaïs Saïed. Ce n'est pas le cas pour l'instant, mais on ne peut pas dire non plus qu'elle l'approuve. Elle aurait probablement souhaité que ces élections se déroulent de manière plus transparente, peut-être pas démocratiquement, mais de manière plus raisonnable, avec un semblant de vitrine démocratique électorale. Ce n'est pas le pas. Donc, je ne dirais pas qu'on est tout à fait dans la même position que l'Algérie. D'abord parce que l'armée tunisienne n'est pas aussi forte que l'armée algérienne, elle n'a jamais contrôlé le pouvoir comme ça s'est fait en Algérie pendant plus de 50 ans. Le seul point commun, c'est qu'effectivement, elle a soutenu le coup d'État et qu'elle a soutenu Kaïs Saïed jusqu'à aujourd'hui. Mais point d'interrogation dans l'armée : il semblerait que certaines voix commencent à se demander s'il pourra faire l'affaire pour maintenir l'ordre dans le pays. Le souci de l'armée tunisienne, c'est l'ordre. Et si Kaïs Saïed, par ses discours conspirationnistes et complotistes, venait à menacer cet ordre, et surtout, venait à avoir une si mauvaise image, y compris vis-à-vis de ses partenaires étrangers, l'armée prendrait une décision. Mais nous n'en sommes pas là.

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