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Olivier Babeau - Dette: moody's sème la panique
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C dans l'air l'invité du 16 décembre avec Olivier Babeau économiste, essayiste, et président de l'institut Sapiens.
Dans la nuit de vendredi à samedi, l'agence de notation Moody's a dégradé la note de la France d'un cran, à Aa3. L'agence américaine avait prévenu une semaine plus tôt, que la censure du gouvernement Barnier pourrait avoir un impact "négatif". "Il est très peu probable que le prochain gouvernement réduise durablement l’ampleur des déficits budgétaires", estime Moody’s. Une décision qui intervient juste après la nomination de François Bayrou à Matignon. "Nous prévoyons que les finances publiques de la France seront considérablement plus faibles au cours des trois prochaines années par rapport à notre scénario de base du mois d’octobre" en raison d’une "fragmentation politique plus susceptible d’empêcher une consolidation budgétaire significative", écrit, dans un communiqué, Moody’s pour expliquer cette annonce inattendue. "Il est désormais très peu probable que le prochain gouvernement réduise durablement l’ampleur des déficits budgétaires au-delà de l’année prochaine", estime-t-elle. L’agence a toutefois accompagné la note de crédit de la France d’une perspective stable, considérant que le pays avait des "atouts considérables".
Alors que Bercy ne semblait pas s’attendre à une nouvelle dégradation aussi rapide, le ministre des Finances démissionnaire, Antoine Armand, a dit, dans un message sur X, "prendre acte" de la nouvelle note annoncée par Moody’s. Le gouvernement Barnier misait sur un déficit public de 6,1 % du PIB cette année, et avait construit ses textes budgétaires sur la base d’un déficit public de 5 % en 2025, pour revenir sous la limite des 3 % tolérée par Bruxelles en 2029, mais Moody’s n’y croit pas. L’agence de notation anticipe un déficit public stagnant à 6,3 % du PIB en 2025, et toujours à 5,2 % en 2027. Ainsi, au lieu de se réduire, la dette publique passerait de 113,3 % du PIB en 2024 à environ 120 % en 2027.
Olivier Babeau, économiste, essayiste, et président de l'institut Sapiens, est notre invité. Il réagira à cette dégradation de la note de la France et à ses conséquences. Il analysera aussi le rôle du politique dans la maîtrise de la dette publique. Le nouveau premier ministre, François Bayrou, a promis que, devant cette situation "héritée de décennies entières", il aurait pour "ligne de conduite" de "ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté". Olivier Babeau nous donnera les mesures prioritaires, qui, selon lui, doivent être prises par le nouveau gouvernement pour redresser la situation.
🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
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Dans la nuit de vendredi à samedi, l'agence de notation Moody's a dégradé la note de la France d'un cran, à Aa3. L'agence américaine avait prévenu une semaine plus tôt, que la censure du gouvernement Barnier pourrait avoir un impact "négatif". "Il est très peu probable que le prochain gouvernement réduise durablement l’ampleur des déficits budgétaires", estime Moody’s. Une décision qui intervient juste après la nomination de François Bayrou à Matignon. "Nous prévoyons que les finances publiques de la France seront considérablement plus faibles au cours des trois prochaines années par rapport à notre scénario de base du mois d’octobre" en raison d’une "fragmentation politique plus susceptible d’empêcher une consolidation budgétaire significative", écrit, dans un communiqué, Moody’s pour expliquer cette annonce inattendue. "Il est désormais très peu probable que le prochain gouvernement réduise durablement l’ampleur des déficits budgétaires au-delà de l’année prochaine", estime-t-elle. L’agence a toutefois accompagné la note de crédit de la France d’une perspective stable, considérant que le pays avait des "atouts considérables".
Alors que Bercy ne semblait pas s’attendre à une nouvelle dégradation aussi rapide, le ministre des Finances démissionnaire, Antoine Armand, a dit, dans un message sur X, "prendre acte" de la nouvelle note annoncée par Moody’s. Le gouvernement Barnier misait sur un déficit public de 6,1 % du PIB cette année, et avait construit ses textes budgétaires sur la base d’un déficit public de 5 % en 2025, pour revenir sous la limite des 3 % tolérée par Bruxelles en 2029, mais Moody’s n’y croit pas. L’agence de notation anticipe un déficit public stagnant à 6,3 % du PIB en 2025, et toujours à 5,2 % en 2027. Ainsi, au lieu de se réduire, la dette publique passerait de 113,3 % du PIB en 2024 à environ 120 % en 2027.
Olivier Babeau, économiste, essayiste, et président de l'institut Sapiens, est notre invité. Il réagira à cette dégradation de la note de la France et à ses conséquences. Il analysera aussi le rôle du politique dans la maîtrise de la dette publique. Le nouveau premier ministre, François Bayrou, a promis que, devant cette situation "héritée de décennies entières", il aurait pour "ligne de conduite" de "ne rien cacher, de ne rien négliger et de ne rien laisser de côté". Olivier Babeau nous donnera les mesures prioritaires, qui, selon lui, doivent être prises par le nouveau gouvernement pour redresser la situation.
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