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Omar, ancien détenu de la prison syrienne de Saydnaya: «C'est incroyable de voir des gens libérés par leur propre peuple»
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Son nom a longtemps été synonyme des pires cauchemars pour les Syriens : la prison militaire de Saydnaya. Les rebelles ont ouvert les portes de ce centre de détention proche de Damas où la torture et d'autres atrocités étaient pratiquées. À l'âge de 15 ans, Omar a été emprisonné à Saydnaya pendant trois ans avant de réussir à fuir. Depuis décembre 2015, il est réfugié en Suède où il est membre de la Syrian Emergency Task Force, une organisation humanitaire en exil. Il partage ses émotions en voyant la libération des prisonniers Saydnaya.
Omar : C'est une sensation incroyable ! C'est une scène incroyable de voir des gens qui ont presque perdu l'espoir de retrouver un jour une vie normale, être désormais libres de sortir de leurs cellules, de la manière la plus honorable qui soit, en étant libérés par leur propre peuple. C'est fantastique ! Le plus important, c'est de pouvoir sortir de cette prison et de profiter d'une Syrie libre. Et pas simplement s'enfuir de sa cellule pour ensuite se cacher du régime syrien.
Aujourd’hui, le régime est tombé. La dictature est tombée. Nous sommes plus forts, nous sommes libérés. Mais nous sommes aussi dans une période très sensible.
Nous devons nous engager dans notre avenir pour nous assurer que nous ne faisons pas juste la fête aujourd'hui avant de quitter le pays. Faisons la fête et assurons-nous que le prochain changement en Syrie soit un changement pour le peuple et par le peuple.
RFI : Est-ce que vous êtes confiant dans l’avenir de la Syrie ?
J'ai beaucoup d'espoir. J'ai beaucoup d'espoir en ces gens qui se battent depuis 14 ans, alors que le monde nous a laissés nous battre seuls, espérer seuls, être torturés seuls, mourir de faim seuls et rêver seuls. Aujourd'hui, on est victorieux. Cela me donne l’espoir que ces gens ne se contenteront pas de quelque chose de moins que la liberté et la démocratie.
Avez-vous des raisons de faire confiance au chef des rebelles quand il dit que la transition sera pacifique ?
Je pense que la Syrie sera enfin vraiment libérée. Les gens qui ont combattu pendant tant d'années ou les groupes de rebelles qui ont renversé le régime ne sont pas au-dessus du reste de la population. Ce n'est pas pour ça qu'ils seront les dirigeants.
Le but de la révolution syrienne est d'avoir des élections. Des élections où le peuple choisit celui qui va diriger le pays. Un leader non pas désigné parce qu'il a fait quelque chose aujourd’hui ou hier, mais parce qu'il aura été choisi par le peuple. C'est ça l'objectif. Il n'y aura donc personne pour diriger le pays aujourd'hui, tant qu'il n'aura pas été choisi par le peuple.
Pensez-vous que vous serez bientôt de retour en Syrie ? Voulez-vous revenir en Syrie ?
La Syrie est mon pays d'origine. C'est là que j'ai grandi. C'est l'endroit qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et c'est un endroit qui a besoin que je le reconstruise, qui a besoin de mon dévouement et j'ai envie d'être utile pour construire mon pays.
Mais en même temps, la Suède est ma maison. C'est devenu ma maison il y a de nombreuses années. Et j'ai ma famille. J'ai mes amis ici. J'ai construit une carrière, une vie ici. Ça compte pour moi.
Ce n'est pas une question facile, de simplement retourner en Syrie. Je veux vraiment aider à la reconstruction de la Syrie, mais je veux aussi préserver une partie de ma vie suédoise que j'aime et qui me tient vraiment à cœur.
À lire ou à écouter aussiNajah Albukai, ancien détenu d'une prison syrienne: «J’étais réquisitionné pour transporter les cadavres»
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Son nom a longtemps été synonyme des pires cauchemars pour les Syriens : la prison militaire de Saydnaya. Les rebelles ont ouvert les portes de ce centre de détention proche de Damas où la torture et d'autres atrocités étaient pratiquées. À l'âge de 15 ans, Omar a été emprisonné à Saydnaya pendant trois ans avant de réussir à fuir. Depuis décembre 2015, il est réfugié en Suède où il est membre de la Syrian Emergency Task Force, une organisation humanitaire en exil. Il partage ses émotions en voyant la libération des prisonniers Saydnaya.
Omar : C'est une sensation incroyable ! C'est une scène incroyable de voir des gens qui ont presque perdu l'espoir de retrouver un jour une vie normale, être désormais libres de sortir de leurs cellules, de la manière la plus honorable qui soit, en étant libérés par leur propre peuple. C'est fantastique ! Le plus important, c'est de pouvoir sortir de cette prison et de profiter d'une Syrie libre. Et pas simplement s'enfuir de sa cellule pour ensuite se cacher du régime syrien.
Aujourd’hui, le régime est tombé. La dictature est tombée. Nous sommes plus forts, nous sommes libérés. Mais nous sommes aussi dans une période très sensible.
Nous devons nous engager dans notre avenir pour nous assurer que nous ne faisons pas juste la fête aujourd'hui avant de quitter le pays. Faisons la fête et assurons-nous que le prochain changement en Syrie soit un changement pour le peuple et par le peuple.
RFI : Est-ce que vous êtes confiant dans l’avenir de la Syrie ?
J'ai beaucoup d'espoir. J'ai beaucoup d'espoir en ces gens qui se battent depuis 14 ans, alors que le monde nous a laissés nous battre seuls, espérer seuls, être torturés seuls, mourir de faim seuls et rêver seuls. Aujourd'hui, on est victorieux. Cela me donne l’espoir que ces gens ne se contenteront pas de quelque chose de moins que la liberté et la démocratie.
Avez-vous des raisons de faire confiance au chef des rebelles quand il dit que la transition sera pacifique ?
Je pense que la Syrie sera enfin vraiment libérée. Les gens qui ont combattu pendant tant d'années ou les groupes de rebelles qui ont renversé le régime ne sont pas au-dessus du reste de la population. Ce n'est pas pour ça qu'ils seront les dirigeants.
Le but de la révolution syrienne est d'avoir des élections. Des élections où le peuple choisit celui qui va diriger le pays. Un leader non pas désigné parce qu'il a fait quelque chose aujourd’hui ou hier, mais parce qu'il aura été choisi par le peuple. C'est ça l'objectif. Il n'y aura donc personne pour diriger le pays aujourd'hui, tant qu'il n'aura pas été choisi par le peuple.
Pensez-vous que vous serez bientôt de retour en Syrie ? Voulez-vous revenir en Syrie ?
La Syrie est mon pays d'origine. C'est là que j'ai grandi. C'est l'endroit qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Et c'est un endroit qui a besoin que je le reconstruise, qui a besoin de mon dévouement et j'ai envie d'être utile pour construire mon pays.
Mais en même temps, la Suède est ma maison. C'est devenu ma maison il y a de nombreuses années. Et j'ai ma famille. J'ai mes amis ici. J'ai construit une carrière, une vie ici. Ça compte pour moi.
Ce n'est pas une question facile, de simplement retourner en Syrie. Je veux vraiment aider à la reconstruction de la Syrie, mais je veux aussi préserver une partie de ma vie suédoise que j'aime et qui me tient vraiment à cœur.
À lire ou à écouter aussiNajah Albukai, ancien détenu d'une prison syrienne: «J’étais réquisitionné pour transporter les cadavres»
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